Taekwondo 태권도signifie « La voie du coup de pied et du coup de poing »…
C’est l’art martial national et militaire coréen.
Art martial évoque directement les forces armées, ce qu’on nomme art martial, Mou soul 무술 en coréen, est donc directement issu des champs de batailles et des entraînements pour y faire face le plus efficacement possible avec ou sans armes et pour survivre sans blessures.
Souvent nommé « Karaté volant », il utilise des formes et mouvements ancestraux (nombre d’entre eux ont été élaborés par les chevaliers Hwarang 화랑 dès le VIIIe siècle), composés de coup de pieds, de coups de poings ou d’autres techniques plus élaborées, de sauts et déplacements pouvant enrichir les assauts.
Il utilise des formes codifiées, comme le « poumsé » 품새 qui est un combat conventionnel contre plusieurs adversaires imaginaires, c’est toute l’originalité de certains arts martiaux comme le taekwondo. Le « Han bon kyeolugi » 한번겨루기 est une autre forme codifiée qui s’applique à deux.
Le combat de deux adversaires, nommé « Kyeolugi » 겨루기 est la forme de pratique de contact présentée aux Jeux Olympiques, le port de protections et l’application de règles très strictes permettent d’évoluer dans de bonnes conditions de sécurité.
Pour ceux qui aiment le contact, les entraînements sont complétés par une forme de combat pied-poing nommée « impact », avec des gants de type boxe. Dans notre club nous ne proposons que la forme légère (et non le plein impact).
Les protocoles (tenue réglementaire, respect rigoureux entre pratiquants et saluts, passages de grades…) font partie intégrante de la pratique. Ils sont essentiels pour pouvoir cadrer une discipline qui pourrait être trop dangereuse sans cela. Voir la page sur les valeurs du Taekwondo.
Ces protocoles ainsi que les techniques sont désignés en coréen (avec une correspondance phonétique française approximative), tout pratiquant doit donc s’astreindre à les reconnaître méthodiquement durant toute sa période d’apprentissage, sinon la somme d’information exigée pour présenter sa ceinture noire serait trop importante. Au fur et à mesure de la progression des cours et des niveaux de chacun, les enseignants répètent inlassablement ces termes pour qu’ils entrent peu à peu dans le vocabulaire du pratiquant.
Enfin, « Ho shin soul » 호신술 signifie exercice pour se défendre soi-même (self défense). Avec ces exercices nous apprenons pour tenter de savoir faire, mais surtout de savoir être.
Avertissement à lire attentivement :
Le Taekwondo est un art martial principalement de percussions.
Les seuls réflexes appris en combat et/ou en technique (poumsé, kibon, han bon kyeolugi) peuvent donc être contre-productifs sous plusieurs aspects (danger et juridique) dans une situation nécessitant une auto défense.
Sans pratique assidue et parfaitement comprise de cette partie « Ho shin soul », le reste de mon entraînement ne peut pas prétendre me préparer à avoir une réponse de self défense adaptée juridiquement.
Pour cette raison, le « Ho shin soul » fait partie des épreuves aux passages de ceinture noire et des « dan » du Taekwondo afin d’acquérir et faire preuve d’une maîtrise suffisante de tous les aspects de l’art martial dit « externe » dès lors qu’il peut y avoir échanges convenus ou pas.
Des aspects juridiques complexes :
En France, la loi est particulièrement restrictive et complexe sur le sujet.
Pour une éventualité d’agression, voici les premiers critères que je dois avoir parfaitement assimilé, sans quoi je risque tout autant, voire plus que mon agresseur d’être condamné pour usage abusif de la violence :
Ma réponse doit être proportionnée à l’attaque, sans en augmenter la gravité, sans acharnement (une seule réponse immédiate de réflexe),
Il doit y avoir eu nécessité de me défendre pour préserver mon intégrité physique ou celle d’une personne de mon entourage (assistance à personne en danger), une fuite (normalement à privilégier) étant devenue impossible,
L’agression doit être réelle et avoir eu lieu de manière imprévue (effet de surprise). Ma réponse survenant donc en situation de peur doit être simultanée à cette attaque.
Il est rappelé que se faire justice soi-même est interdit (selon la définition précédente, c’est une réponse différée et non simultanée).